Bienvenue dans un nouvel épisode de Story. La rédaction raconte une anecdote footballistique, que ce soit un match, une statistique, un fait, le parcours atypique d'un joueur, une malédiction, un record ou encore un maillot et une carte panini vendus pour des millions..
C'est l'un des plus grands scandales d'arbitrage de l'histoire, et sûrement le plus grand scandale d'arbitrage diplomatique.
Contextualisons la chose. Nous sommes le 21 juin 1982, et la France affronte le Koweït dans le cadre de la phase de
groupe du mondial 1982 en Espagne.
Les coéquipiers de Michel Platini doivent, après leur défaite face à l'Angleterre lors du premier match, à tout prix gagner, s'ils veulent atteindre la phase finale. Quant au Koweït, il s'agit de la première participation en Coupe du Monde du pays du Moyen-Orient.
Alors que les Bleus dominent facilement la rencontre, menant 3-1 à la 80e minute. Alain Giresse, seul face au gardien, vient planter le 4e pion français, 4-1.
Cependant, il se passe une scène inimaginable.
Les joueurs du Koweït commencent par protester, se disant avoir été trompé par un sifflete venu des tribunes au moment de la passe de Michel Platini (qui fut décisive).
Ce n'est pas tout. Le cheikh du Koweït, Fahad al-Ahmed al-Jaber al-Sabah fait signer à ses joueurs de quitter le terrain, en colère.
Contre toute attente, le président de la fédération de football du pays (et le frère de l'émir) descend en personne sur la pelouse, afin de parler aux officiels.
C'est un coup de pression jamais vu dans le haut niveau, et l'arbitre revient sur sa décision, annulant le but.
Le sélectionneur de l'Equipe de France, Michel Hidalgo, rentre à son tour dans une colère noir. Cependant, la police espagnole lui interdit l'accès à la pelouse. L'incompréhension est la plus totale.
Après de longues minutes de confusion, l'arbitre fait signe aux 22 acteurs de reprendre le jeu.
Finalement, un nouveau but sera inscrit, et les français s'imposeront 4 à 1.
Quelques semaines plus tard, la FIFA décide de radier à vie l'arbitre de la rencontre, tandis que le cheikh écope d'une faible amende pour "comportement antisportif".
Les Bleus échoueront en demi face à l'Allemagne, à Séville, aux tirs au but.
La rédaction
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