Bienvenue dans le premier épisode de notre format "Profil d'élite".
Notre rédaction explore ici les parcours fascinants des joueurs qui ont marqué l'histoire du football. Ce n'est pas une simple rétrospective, c'est une véritable célébration d'un talent, d'une légende.
Dans l'épisode d'aujourd'hui, nous reviendrons sur une légende pas comme les autres. Il est l'icône de toute une ville, de tout un peuple, d'un seul club pendant 24 ans.
Il Capitano, Il Gladiatore, Il Imperatore, appelez-le comme vous voulez.
Mesdames et messieurs, voici l'histoire de Francesco Totti.
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1977 à 1998 : Les Débuts
Né le 27 septembre 1976 à Rome, Francesco Totti entame sa première rencontre en professionnel 17 ans plus tard, le 28 mars 1993, avec le maillot de l'AS Roma et sous les ordres de l'entraîneur tchèque Zdenek Zeman.
Il va tout de suite y développer sa créativité offensive, et sera placé sur le flanc gauche de l'attaque romaine.
À l'âge de 22 ans, l'ailier, qui a obtenu la confiance de son entraîneur, de son staff et de ses supporters, devient capitaine de la Louve, faisant de lui le plus jeune capitaine de l'histoire de la Serie A. Il ne le sait pas encore, mais il portera ce brassard durant les dix-neuf prochaines années de sa vie.
Zeman jouait dans un 2-5-3. Ainsi, un mur défensif imperméable donnait à Totti la possibilité d'animer tout le secteur offensif sans problème et sans se soucier des pertes de balles. Un rôle qui l'a révélé aux yeux du monde entier.
Cependant, malgré une très bonne saison 1997-98 avec la Roma, où il inscrira 13 buts en championnat, Totti ne sera pas retenu avec l'Italie pour la Coupe du Monde 1998 en France.
Ce sera un mal comme un bien, puisque cette mauvaise expérience va le surmotiver en club. Il Capitano va apprendre énormément aux côtés du nouveau coach de la Roma, Fabio Capello, Il améliore sa lecture du jeu, en plus d'être doté d'un niveau technique bien au-dessus de la moyenne et d'une patte magique. Son statut d'incontournable ne sera que renforcé. Totti c'était l'intelligence. Comment jouer de l'avant en étant dos au jeu ? Comment alterner entre les changements de rythmes ? Il savait répondre à toutes les équations.
Trequartista
Son profil, extrêmement rare dans le monde du ballon rond, est devenu un élément clé du jeu romain. Cependant, quel était son vrai poste ? Numéro 10, attaquant gauche, meneur de jeu, buteur.. ?
Nul n'est parvenu à définir son statut. Il est ce que l'on appelle un Trequartista. Cela signifie en italien un "3/4". Il est le lien entre le milieu et l'attaque, l'équilibre de l'équipe.
Et puisque l'on retrouve le mot "artiste" dans Trequartista, son talent va éclater aux yeux de tous quand il sera sélectionné avec la Squadra Azzurra italienne durant l'Euro 2000. Buteur, passeur décisif.. Francesco illumine le monde entier.
L'Italie accède à la finale de l'Euro, où il sera désigné homme du match. Cette finale sera perdue contre la France. Il n'en sort pas moins grandi.
L'année 2001
Au début des années 2000, la Roma possède un effectif de grande classe, composé de joueurs tels que Cafu, Zanetti, Batistuta..
Replacé en numéro 10, Totti va exprimer toute sa créativité, placé aux côtés du buteur argentin et de Vincenzo Montella. Lors d'une des plus grandes saisons de son histoire, la Louve s'empare de son troisième Scudetto, le seul et unique de la carrière de son plus fidèle joueur.
Une période 2002-2004 en sélection à oublier
Malheureusement, ses prochaines compétitions en sélection seront compliquées.
Il sera expulsé en huitièmes de finale contre la Corée durant le Mondial 2002. Deux ans plus tard, son Euro 2004 fut tout simplement raté, avec une nouvelle expulsion. Sa réputation en dehors de la ville de Rome n'est plus la même qu'avant.
Un Mondial 2006 inoubliable
Pour raisons de blessures, il arrive diminué au Mondial 2006 en Allemagne. Lors de cette Coupe du Monde, il sera tout de même titulaire à presque tous les matchs. Il terminera meilleur passeur de la compétition, et soulèvera le trophée à la fin de celle-ci. Que demander de mieux ?
En se transformant en faux neuf, il aura su débloquer la transition entre l'attaque et le milieu de terrain, comme il avait su si bien le faire à la Roma.
Dévoué pour la Roma
Plus discret, Il Capitano prend petit à petit ses distances avec la Squadra Azzura, et annoncera en 2007 la fin de sa carrière internationale. La raison ? Ce serait purement tactique. Il est un profil rare et complexe. S'il a su s'adapter à toutes les époques de la Roma, ce ne fut pas la même histoire en sélection.
Dans les mois qui suivent, Spaletti, qui connaît son premier passage à la Louve, concocte une composition en 4-6-0, sans attaquant, mais avec Totti en faux numéro neuf. Ce dernier retrouve son rôle de Traquartista qu'il avait tant chéri.
Les générations de joueurs et d'entraîneurs se succèdent, mais Francesco est toujours là.
L'italien cumulera les records de longévité, toujours aussi réaliste devant les buts, et toujours aussi régulier.
Au-delà du football, Totti est apprécié de tous. Il a emprunté un chemin qu'il ne quittera jamais : la Roma.
Cette équipe est sa seconde peau. Il aura pendant 24 ans décliné les offres européennes et prouvé sa fidélité sans faille à ses supporters.
S'il n'a jamais su s'imposer à l'échelle continentale avec son club, Francesco fut tout de même doté d'un beau palmarès, ayant remporté un Scudetto, deux Supercoppa d'Italia, deux Coppa d'Italia et une Coupe du Monde.
À jamais dans l'histoire
Quand on parle du football italien, comment pourrions-nous ne pas parler de Francesco Totti ?
En 24 ans de carrière, celui qui prendra sa retraite en 2017 cumule 318 réalisations et 108 passes décisives en 848 rencontres.
Qu'on l'aime ou que l'on ne l'aime pas, qu'on le considère comme une légende ou non, Francesco Totti a régné dans la capitale européenne, tel un empereur.
La légende raconte que seules deux personnes ont su galvaniser les romains : Jules César et Francesco Totti.
La classe à l'italienne, tout simplement.
La rédaction
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