La totalité de l'interview explosive de Cristiano Ronaldo avec Piers Morgan est enfin sortie. CR7 a vidé son sac.
Le portugais a abordé tous les sujets le concernant, en partant de son retour à Old Trafford jusqu'à la perte de son nouveau-né, en passant par son transfert avorté à Manchester City sans oublier la non progression constante des Red Devils et sa relation avec Lionel Messi.
Retour sur la totalité de l'intervention du quintuple ballon d'or.
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Sur les raisons de cette prise de parole :
"Pour moi, les fans sont tout. C'est pourquoi je donne cette interview, parce que je pense que c'est le bon moment pour dire ce que je pense. Je pense que les fans devraient connaître la vérité. Je veux le meilleur pour le club. C'est pourquoi je suis venu, mais il y a des choses à l'intérieur qui n'aident pas à atteindre le plus haut niveau comme City, Liverpool et même maintenant Arsenal"
Concernant son avenir à Manchester :
"C’est peut-être bon pour Manchester et c’est probablement bon pour moi également de débuter un nouveau chapitre."
Concernant son avenir en sélection :
Retraité si je remporte la Coupe du Monde ? Oui, Retraité. A 100%.
"C'est difficile à dire en ce moment, mon humeur est tournée vers la Coupe du Monde. C'est probablement ma dernière Coupe du monde, bien sûr, ma cinquième Coupe du monde. Je ne sais pas ce qui va se passer après la Coupe du monde, mais comme je vous l'ai déjà dit, et je le répète, les fans (de MU) seront toujours dans mon cœur. Et j'espère qu'ils ont été à mes côtés, même si je recule, ou si je ne suis pas de retour, ou si je reste ou quoi que ce soit.
Mais je ne sais pas, il est difficile de dire pour le moment ce qui va arriver à la Coupe du monde parce que je me concentre sur la Coupe du monde, pour l'équipe nationale du Portugal. Quand je suis arrivé à Manchester United, j'ai toujours été disponible pour aider l'équipe à faire les bonnes choses, à se mettre aux bonnes places, à rivaliser avec les meilleures équipes. Mais c'est dur quand ils te coupent les jambes et qu'ils n'aiment pas que tu brilles et qu'ils n'écoutent pas tes conseils. Je pense avoir des choses à conseiller au club car les trophées sont individuels et collectifs. Je pense que je peux beaucoup aider, mais quand l'infrastructure n'est pas bonne…"
Sur sa relation avec Leo Messi :
"Un joueur incroyable, magique, top… En tant que personne, nous partageons la scène depuis 16 ans, imaginez, 16 ans. Donc, j'ai une excellente relation avec lui. Je ne suis pas ami dans le sens où un ami c'est le gars qui est avec toi dans ta maison, parlant au téléphone, non, mais c'est comme un coéquipier. C'est un gars que je respecte vraiment, la façon dont il parle toujours de moi. Sa femme et ma femme, ma petite amie, se respectent beaucoup, elles viennent d'Argentine. Qu'est-ce que je vais dire à propos de Messi? Un gars formidable qui fait de grandes choses pour le football."
Sur l'offre de l'Arabie Saoudite l'été dernier :
"C'est vrai (cette proposition de 350 millions d'euros), oui c'est vrai... Mais ce que dit la presse, ce sont des conneries, que personne ne veut de moi, ce qui est complètement faux. J'étais heureux ici pour être honnête, j'étais motivé pour faire une belle saison ici. Mais ils continuent de répéter que personne ne veut de Cristiano. Comment ils ne veulent pas d'un joueur qui a marqué 32 buts l'an dernier, avec l'équipe nationale?
Quant au mercato de cet été, où United a essayé de le virer :
"Est-ce qu'ils ont tenté de me virer ? Oui, pas seulement le coach, mais deux trois gars (en interne) ont tenté de me faire partir, a d'abord lâché l'ancien du Real Madrid. Je me suis senti trahi. Je ne devrais peut-être pas dire ça, mais je m'en fiche, les gens doivent entendre la vérité. Oui, je me sens trahi et j'ai le sentiment que certaines personnes ne veulent pas de moi ici, cette saison, mais aussi la saison dernière."
Sur la dimension actuelle du club :
" Un club de cette dimension devrait être au sommet de l'arbre à mon avis et ils ne le sont malheureusement pas. La progression était nulle (lorsqu'il est revenu à Manchester United). Depuis le départ de Sir Alex (Ferguson), je n'ai vu aucune évolution dans le club. Rien n'avait changé. Ferguson sait mieux que n’importe qui que le club ne suit pas le chemin qu’il mériterait de suivre. Il le sait. Tout le monde le sait. Comme disait Picasso, il faut le détruire pour le reconstruire et s'ils commencent par moi, pour moi, ce n'est pas un problème "
Quant aux rumeurs l'envoyant à Manchester City en 2021 :
"Eh bien, honnêtement, c'était proche… Mais comme vous le savez, comme mon histoire à Manchester United, votre cœur, vous ressentez la façon dont ces deux-là que vous avez fait avant, font la différence. Et bien sûr aussi Sir Alex Ferguson. J'étais sur le point de rejoindre Manchester City en 2021. J'ai été surpris - car ils ont essayé de me signer. Mais mon cœur, mon histoire avec Man United, Sir Alex Ferguson a fait la différence. Le cœur parlait fort à ce moment-là, donc je n'ai pas rejoint Man City "
Concernant le rôle de Sir Alex Ferguson durant son retour à United :
"Je pense que c'était la clé. C'était la différence à ce moment-là, mais je ne peux pas être loyal si je le veux, je ne dirais pas que Manchester City n'était pas proche. Mais je pense que j'ai fait une décision consciente. Je ne regrette pas à un moment donné. Et comme vous l'avez mentionné précédemment, Sir Alex Ferguson était la clé. J'ai parlé avec lui… Il m'a dit : 'C'est impossible que tu viennes à Manchester City'. Et je dis: "OK, patron". Alors j'ai pris les décisions et je répète avec beaucoup, j'étais avec conscience que c'était une bonne décision."
Sur son premier match à Old Trafford en 2021 :
"Eh bien, ce sentiment était incroyable. Mais pas seulement le jour du match, j'ai senti avant la semaine d'avant que tout avait changé. Le monde parle de moi, Cristiano, "de retour à la maison, là où j'appartiens". C'était donc un moment spécial d'être de retour à Manchester United pour jouer pour nos fans, et bien sûr marquer deux buts était le meilleur accueil que j'ai reçu à Old Trafford. Ce fut une journée mémorable et une journée incroyable pour… Oui, moi de retour… comme je vous l'ai déjà dit, les fans pour moi, ils sont tout."
Quant à son ressenti sur le club après tant d'années d'absence :
"Piers, pour être honnête, quand j'ai signé pour Manchester United, je pensais que tout avait changé parce que ça faisait 13 ans... J'étais au Real Madrid neuf ans et trois à la Juventus. Et quand je suis arrivé, je pensais que tout serait différent, vous savez, la technologie, les infrastructures et tout. Mais j'ai été surpris, dans le mauvais sens, disons de cette façon parce que j'ai vu que tout était pareil."
Sur son entraîneur Erik Ten Hag :
"Je n'ai pas de respect pour lui parce qu'il ne montre pas de respect envers moi. Si tu n'as pas de respect pour moi, je ne vais pas en avoir pour toi.
"Vous ne faites pas la même chose pour tous les joueurs. Je ne vais pas mentionner les joueurs mais ils ne le font pas de la même manière. Deuxièmement, je comprends, après que Manchester ait été si mauvais ces cinq dernières années, qu'il devait nettoyer la maison. Mais la façon dont ils l'abordent, la façon dont la presse rend cela si important, c'est parce que… probablement la communication n'était pas la meilleure. Mais je comprends vraiment au début parce que je n'ai pas fait la pré-saison, je ne commence pas à jouer, mais aller plus loin que ça... D'autres choses arrivent que les gens ne connaissent pas. Et je ne cache pas que la relation avec le coach n'est pas bonne. Je suis honnête. Il ne me respecte pas de la façon dont je le mérite."
Concernant le mercato hivernal 2021 et la progression du club :
"J'ai été surpris. J'ai pensé quand j'ai signé qu'ils signaient cette année-là Sancho, et Varane, plus moi, que les choses se passeraient comme Manchester devrait l'être. Comme vous l'avez mentionné, eh bien, Sir Alex Ferguson a laissé un grand vide dans le club, pas seulement Sir Alex Ferguson, une personne qui, à mon avis, a fait la différence ; David Gill, le président, est un très, très bon homme. Et la structure autour de Sir Alex Ferguson était également très importante. Je savais donc que Manchester United n'était pas le même. Mais ne voyez pas que c'était un si grand écart. Tellement de grandes choses qui ont traversé ces 10 dernières années, et c'est ce qui m'a le plus surpris, pour être honnête…
"A United, les progrès ont été nuls, à mon avis. Pour comparer avec le Real Madrid et même la Juventus, qu'ils suivent le reste du monde, donc la technologie, notamment en termes d'entraînement, de nutrition et de conditions de, manger correctement et mieux récupérer qu'avant - m'a surpris. Manchester en ce moment pour comparer avec ce club, je pense qu'il est en retard à mon avis, ce qui m'a surpris. Un club avec cette dimension devrait être le haut de l'arbre à mon avis et ils sont pas, malheureusement. Ils ne sont pas à ce niveau. Mais j'espère que les prochaines années, ils pourront atteindre un niveau supérieur."
Sur les jeunes de Manchester United :
"Toutes les ligues du monde, les plus jeunes maintenant, ce ne sont pas les mêmes que ma génération. Mais on ne peut pas leur en vouloir parce que ça fait partie de la vie, vous savez. La nouvelle génération et les nouvelles technologies qui évitent, ils les distraient pour autre chose donc… Mais ce ne sont pas les mêmes ça, ils écoutent mais c'est pour ça qu'on a deux oreilles, comme tu écoutes d'un côté et ils s'éloignent de l'autre côté ."
"De la même manière c'est un peu dommage parce que s'ils ont les meilleurs exemples sous les yeux, et s'ils ne copient pas au moins ce que vous avez fait, pour moi, c'est un peu bizarre, parce que je me souviens quand j'étais 18, 19, 20, je cherche toujours à voir les meilleurs joueurs quand Van Nistelrooy, Ferdinand, Roy Keane et Giggs - c'est pourquoi j'ai le succès que j'ai et la longévité. Parce que je prends soin de mon corps, de ma mentalité, de ma tête, parce que je vois ces gars et j'apprends d'eux."
Sur le meilleur conseil qu'il a pour les jeunes joueurs :
"Je ne suis pas le genre de gars qui aime donner les conseils car je préfère être un exemple. Parce que je suis un exemple. J'y suis tous les matins et je fais la même chose. Je suis probablement le premier arrivé et le dernier à sortir. Je pense que les détails parlent d'eux mêmes. C'est pourquoi je dis, j'aime donner l'exemple."
Sur sa relation avec Ralf Rangnick, venu remplacer Ole Gunnar Solskjaer pour toute la seconde partie de la saison dernière :
" Bien sûr, je respecte, nous devons appeler parce qu'il a assumé le travail malgré tout - tous les entraîneurs que j'ai eus dans ma carrière, je les appelle patron parce que s'ils assument le travail, nous devons appeler de cette façon. Mais au final au fond de moi, je ne l'ai jamais vu comme le patron parce que j'ai vu certains points sur lesquels je n'étais jamais d'accord... "
"Mais je respecte n'importe quel entraîneur, chaque approche différente, opinions différentes, mentalité différente, mais sur certains points, vous n'êtes pas d'accord. Donc je suis toujours comme ça dans ma vie. J'ai toujours été, outre les meilleurs entraîneurs du monde : Zidane et Ancelloti, Mourinho, Fernando Santos, Allegri… Donc j'ai une sorte d'expérience parce que j'apprends d'eux." "Et quand tu vois certains entraîneurs qui arrivent, qu'ils veulent la révolution [dans] le football, je ne suis pas d'accord, j'ai mon avis. Ils sont d'accord ou pas, ils ne sont pas d'accord, mais ça fait partie du business parce qu'au bout du compte, je suis dans un club pour gagner, et avec mon expérience, j'ai envie d'aider. Comme toujours, et certains entraîneurs n'acceptent pas et, vous savez, cela fait partie du travail."
Concernant le renvoi d'Ole Gunnar Solskjaer en décembre dernier :
"J'adore Solskjaer. Je pense que c'était une personne de haut niveau, parce que ce que je garde dans mon cœur, c'est le cœur des personnes. Et Ole pour moi, c'est une personne top… C'est dur. Il est difficile d'assumer après Sir Alex Ferguson, mais je pense qu'il a fait du bon travail à coup sûr. " Vous avez besoin de beaucoup plus de temps. Mais je ne doute jamais que tu seras un bon entraîneur à l'avenir. Mais c'était une bonne expérience. J'étais, j'étais tellement content de travailler avec lui, même pour une courte période."
Quant à la mort tragique de son nouveau-né l'année dernière :
"Au début. Gio arrive à la maison et les enfants commencent à dire où est l'autre bébé ? Oů est l'autre bébé ?" "Bien sûr Cristiano [son fils aîné], j'ai eu une conversation avec lui dans la journée, car il a 12 ans, il sait, comprend tout, et j'ai eu une conversation agréable avec lui. Nous avons pleuré ensemble dans sa chambre et expliqué et c'est un peu - il ne comprend pas, il comprend, mais de la même manière, il était un peu confus."
"Les autres au début, sur la table, les enfants commencent à dire "Maman où est l'autre bébé bla bla bla - et toi au début ils commencent à dire parce que, tu sais, elle avait un peu de ventre parce qu'ils en avaient deux, c'est un processus difficile. Et au bout d'une semaine, je dis: "Soyons francs et honnêtes avec les enfants, disons que Angel, c'est le nom, ils vont au paradis".
"C'est mieux de dire de cette façon et nous commençons à l'utiliser de cette façon. Et les enfants comprennent toujours, quand on crie à table et qu'ils disent "papa, j'ai fait ça pour Angel" et qu'ils font remarquer pour le, pour le ciel... J'aime ça le plus parce que, tu sais, ça fait partie de leur vie et je ne vais pas mentir à mes enfants pour dire la vérité, c'est-à-dire que c'était un processus difficile mais de la même manière, je deviens plus père, plus amical avec eux ; ils deviennent plus proches de leur papa, surtout moi avec la Georgina aussi."
"Ses cendres sont avec moi, comme mon papa, elles sont ici dans la maison… Oui, c'est quelque chose que je veux garder pour le reste de ma vie et ne pas jeter à l'océan ou à la mer. je reste avec moi. Ils sont à côté de mon père… J'ai une petite église… Oui, une chapelle. Et je garde mon papa et mon fils. Je leur parle à chaque fois et ils sont à mes côtés. Vous savez, ils m'ont aidé à être un homme meilleur, à être une meilleure personne, à être un meilleur père. Je suis vraiment fier du message qu'ils m'envoient, en particulier mon fils. "
" J'ai aussi reçu une lettre de la famille de la Reine… Et ça m'a beaucoup surpris… C'est pourquoi je dis, je respecte beaucoup la communauté anglaise, les Anglais, parce qu'ils ont été très gentils avec moi. Et dans ce moment difficile de ma vie… le soutien était spectaculaire. La façon dont ils me traitent, moi et ma famille dans ce moment difficile, je devrais dire directement à la caméra merci, "Merci, à toute la communauté anglaise qui m'a aidé à ce moment-là"
Concernant sur son retour sur les terrains après cet évènement :
"Georgina m'a dit "Va, va jouer, va profiter pour faire ce que tu aimerais faire". Ça va t'aider à oublier un peu la situation. C'était difficile, mais en même temps, cela vous aide, vous savez, à ne pas trop y penser même si l'entraînement était bon. Mais comme vous le savez, le football va si vite et vous savez les entraînements, les matchs, même l'équipe nationale, les choses vont si vite que vous n'avez même pas le temps de vous installer et de dire ce qui se passe, vous savez, parce que les choses vont si rapide. Mais c'était une bonne aide, Georgina m'a beaucoup aidé à me donner cette stabilité, à dire "écoute"."
Sur les critiques auxquelles il a été confronté à Manchester United :
"Et j'ai l'habitude de vivre comme ça parce que, vous savez, j'avais 37 ans, je sais et j'ai appris beaucoup de choses. Quand tu es en bas de la vague, quand tu es en haut de la vague, tu ne te rends pas compte et tu ne vois pas des choses que tu ne voyais pas avant… C'est-à-dire que j'apprécie d'avoir des mauvais moments, pour voir quelles personnes sont de votre côté, qui vous critiqueront davantage. Parce qu'ils cherchent ça. Ils n'aiment pas voir des gens qui réussissent."
"Les gens essaient seulement d'apporter de la négativité. Et j'ai senti ces quatre ou cinq derniers mois que, non seulement pour moi, mais aussi pour ma famille, pour Georgina, surtout dans le monde entier, la presse me critique encore plus... parfois je ne comprends pas."
"Mais je crois toujours que la jalousie en fait partie. Ils veulent couvrir beaucoup de choses qui aident à faire briller d'autres choses. Mais écoute, Piers, je sais que j'ai 21 ans au top du jeu, donc je connais toutes les prises, donc pour moi ce n'est pas un problème. C'est dur quand on est un peu déprimé d'écouter ces critiques." "Je me soucie des gens qui m'aiment. Je ne perds pas de temps, pour les gens qui ne m'aiment pas. Je pense que c'est une perte de temps, ces gens ne sont pas intéressants dans ma vie."
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Restera t-il ?... ou au contraire la rupture est elle définitivement actée.. ?
Réponse dans les prochaines semaines..
La rédaction
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