Ce qui devait arriver arriva ! En fin de compte, la cérémonie d’ouverture des JO ne sera pas aussi « grandiose » et « populaire » que prévue. Mardi, les ambitions de cet événement inédit ont été revues à la baisse par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Le 26 juillet 2024 devait normalement marquer l’histoire olympique avec une cérémonie d’ouverture qui n’aura pas lieu dans un stade, mais le long de la Seine avec pas moins de deux millions de spectateurs, dont la plupart pourront gratuitement profiter du spectacle sur les quais ! Une vraie fête populaire promise par Paris 2024 depuis de longs mois. Seulement voilà, il semblerait que l’organisation ait eu (une fois de plus) les yeux plus gros que le ventre. Sur le plateau de France 2, Gérald Darmanin a annoncé des changements dans l’accueil des spectateurs lors de la cérémonie d’ouverture. Premièrement, le nombre de places aux abords de la Seine pour assister à la cérémonie est divisé par deux, passant à 326 000, dont 220 000 seront gratuites. Cette diminution n’est pas une surprise, au vu de l’incroyable défi en matière de sécurité que pose cet événement (voir notre article à ce sujet). Mais là où le ministre surprend et suscite l’incompréhension, c’est dans sa décision de ne proposer les places gratuites uniquement sur invitation par les collectivités territoriales ! Le comble pour une cérémonie qui se voulait avant tout populaire et accessible ! « On veut vraiment que la cérémonie soit populaire, ouverte à tous » avait pourtant affirmé Emmanuel Macron en juillet 2021. L’accès gratuit à l’événement qui s’annonce extraordinaire avec ses 180 embarcations sur un parcours de six kilomètres devait permettre aux passionnés et aux plus modestes d’en profiter.
Et pourtant, Amélie Oudéa-Castéra la ministre des Sports, également en charge des Jeux, ne voit pas le problème ! Au micro de France Inter, elle assure : « on ne renonce rien de l’ambition », « le système d’invitation ne remet en rien en cause la dimension populaire de l’événement », affirmant que les collectivités viseront les populations populaires. Sa réponse peine à convaincre et il faudra attendre fin mars pour avoir les modalités de ces fameuses invitations.
Face à ces annonces, on a du mal à s’y retrouver. Si baisser la jauge de spectateurs pour plus de sécurité et de contrôle peut se comprendre dans le contexte actuel, il faut avouer que cette idée d’invitations semble inadaptée à ces Jeux voulus populaires et accessibles. Sans oublier le doublement du prix du ticket de métro ou encore l’explosion des tarifs du logement lors des jeux (estimés à 619 euros la nuit dans la capitale). Des Jeux pour tous, vraiment ?
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