Dans une semaine, la cérémonie tant attendue du Ballon d'Or 2024 dévoilera les meilleur.e.s joueurs.euses de la planète. En prévision de cet événement, notre rédaction a dressé son classement annuel, en s'appuyant sur un processus d'analyse rigoureux. Passer au crible les performances de chaque joueur ? Nous l'avons fait. Une évaluation qui pourrait être écartée par la réalité des votes ; nous reviendrons sur le pourquoi du comment au cours de cet article.
Qui succèdera à Lionel Messi ? Notre classement pour le Ballon d'Or masculin se fonde sur quatre critères clés, présentés par France Football, afin de rendre compte de l’ensemble des contributions des joueurs tout au long de la saison :
Performances individuelles et collectives (compte pour 55% de la note) : statistiques telles que les buts, passes décisives, interceptions et clean sheets, mais aussi l’influence des joueurs sur leur équipe et dans les matchs importants.
Palmarès sur la saison (25%) : Les titres collectifs – championnats, coupes nationales et internationales –, en sachant qu'une Ligue des champions pèse évidemment plus qu'une coupe nationale.
Classe du joueur (10%) : fair-play, relation avec les fans, image extra-sportive...
Carrière (10%) : Expérience, constance, renommée...
Rodri trône en tête de notre classement. Pilier du milieu de terrain avec Manchester City et sa sélection, il a été l'un des grands artisans de la victoire de l'Espagne à l'Euro, sans oublier sa contribution au titre domestique de City. 5ᵉ de la précédente édition, il peut viser encore plus haut, bien plus haut.
Il est suivi par Vinícius Júnior. Buteur en finale de la Coupe aux grandes oreilles et auteur d'un doublé face au Bayern Munich lors des demi-finales, auréolé par un doublé Championnat-C1 et désigné meilleur joueur de la saison dans ces deux compétitions, le brésilien a affolé les compteurs. Sa Copa América lui fait toutefois perdre la première place de notre classement, n'ayant pas porté le Brésil sur ses épaules.
Le podium est complété par Jude Bellingham. À 21 ans seulement, l'anglais a déjà pris les rênes de l'entre-jeu madrilène. Avec ses 36 contributions directes (buts et passes décisives), il a confirmé son statut, lui qui a été acheté à l'été 2023 pour 103 millions d'euros. Son doublé dans le Clasico à l'aller et son but à la dernière minute au retour resteront dans les mémoires. L'Euro aurait pu lui permettre de gagner des places, mais il n'a pas brillé en Allemagne.
Toni Kroos se retrouve au pied du Top 3, lui qui a sans doute réalisé une des saisons les plus complètes de sa carrière avant de raccrocher les crampons en août dernier : un argument affectif qui pourrait peser dans la balance. Quoi de mieux qu'un Ballon d'Or pour cloître l'Œuvre qu'est sa carrière ? Son coéquipier Dani Carvajal termine à la cinquième place de notre classement. Wirtz, Kane, Foden, Haaland et Mbappé complètent notre top 10. Rendez-vous en fin d'article pour connaître la position des 20 autres nominés.
Même avec une méthodologie bien définie, plusieurs éléments pourraient expliquer pourquoi ce classement pourrait ne pas refléter exactement le résultat final de la distinction...
La préférence pour les attaquants
L’histoire récente du Ballon d’Or démontre un biais évident en faveur des attaquants. Lors des dix dernières années, les attaquants ont presque systématiquement dominé le classement, au détriment des milieux de terrain et des défenseurs. Depuis Luka Modric en 2018, seul joueur non offensif à avoir remporté le trophée dans cette période, ce sont les buteurs comme Messi, Ronaldo ou Benzema qui ont raflé la mise. Ainsi, même si Rodri et Kroos, travailleurs de l'ombre, ont réalisé des saisons exceptionnelles, il est probable que des noms comme Vinícius Júnior finissent devant eux, ce qui ne serait pas immérité, bien entendu.
L’impact de la saison en cours
Bien que le Ballon d’Or soit censé récompenser la saison passée, l’excellent début de saison de certains joueurs pourrait peser dans l’esprit des votants. Cela pourrait accentuer sa position dans les votes, même si ces performances ne sont pas officiellement prises en compte. La grave blessure de Rodri aux ligaments du genou, dont il a été victime en septembre dernier, pourrait l'impacter négativement : il n'a plus eu l'occasion d'influencer implicitement le jury.
La visibilité médiatique et le storytelling
Le Ballon d’Or, c’est aussi une question de narration. Les médias influencent largement la perception des performances. Erling Haaland, qui a battu des records de buts avec Manchester City, a dominé les gros titres, bien que sa contribution globale en termes de jeu d'équipe semble moins importante qu'a pu être celle d'un Rodri ou d'un Carvajal.
Lors de la cérémonie au Théâtre du Châtelet, plusieurs autres distinctions viendront compléter l’attribution du Ballon d’Or. Voici nos pronostics pour les principales catégories :
Trophée Kopa (meilleur jeune) : Nous voyons Lamine Yamal (FC Barcelone) s’imposer, lui qui s'est imposé comme un titulaire indiscutable en club et en sélection, le tout à seulement 16 ans.
Trophée Yachine (meilleur gardien) : À contrecœur, notre rédaction estime que l'argentin Emiliano Martinez remportera ce titre.
Trophée du meilleur entraîneur masculin : Pour nous, Xabi Alonso (Bayer Leverkusen) mérite ce trophée. Le cerveau a mené Leverkusen à une invincibilité presque totale, jusqu'à la finale de la Ligue Europa et avec un sacre en Bundesliga, une surprise pour tous.
Ballon d'Or féminin : Du côté féminin, nous voyons Caroline Graham Hansen (FC Barcelone) remporter le Ballon d'Or. Leader de l’attaque barcelonaise, elle a dominé sans contestation le football féminin la saison passée. Attention toutefois à ses coéquipières Salma Paralluelo et Aitana Bonmati (tenante du titre), qui pourraient avoir leur mot à dire. Au-delà de ce podium, d'autres stars du football féminin se sont démarquées. Voici notre top 10 :
1. Caroline Graham Hansen (FC Barcelone)
2. Aitana Bonmati (FC Barcelone)
3. Salma Paralluelo (FC Barcelone)
4. Sophia Smith (Portland Thorns)
5. Mariona Caldentey (Arsenal)
6. Patri Guijarro (FC Barcelone)
7. Lindsey Horan (Lyon)
8. Mallory Swanson (Chicago Red Stars)
9. Lauren James (Chelsea)
10. Tabitha Chawinga (Lyon)
Et enfin, voici notre classement complet pour le Ballon d'Or Masculin :
Rodri (Manchester City, Espagne) – 85,78
Vinícius Júnior (Real Madrid, Brésil) – 85,72
Jude Bellingham (Real Madrid, Angleterre)– 85,68
Toni Kroos (Retraité, Allemagne) – 85,62
Dani Carvajal (Real Madrid, Espagne) – 82,61
Florian Wirtz (Bayer Leverkusen, Allemagne) – 82,01
Harry Kane – 81,88
Phil Foden – 76,88
Erling Haaland – 76,63
Kylian Mbappé – 76,62
Lautaro Martinez – 76,24
Lamine Yamal – 76,33
Federico Valverde – 75,68
Alejandro Grimaldo – 74,44
Mats Hummels – 73,62
William Saliba – 71,66
Granit Xhaka – 66,49
Emiliano Martinez – 64,47
Dani Olmo – 63,41
Antonio Rudiger – 63,39
Hakan Calhanoglu – 63,37
Ademola Lookman – 63,36
Cole Palmer – 63,35
Nico Williams – 63,34
Ruben Dias – 63,31
Martin Odegaard – 63,26
Vitinha – 63,21
Declan Rice – 63,18
Bukayo Saka – 62,37
Artem Dovbyk – 50,32
Le Ballon d'Or a fini par donner son verdict, et nous avons décidé de comparer nos prédictions aux classements réels. Il en est ressorti que notre podium était correct pour les Ballon d'Or féminin ET masculin. Pour ce qui est des hommes, nous avons placé 6 joueurs à la position correcte, 7 autres étaient bien placés à 1 ou 2 places près, 8 à moins de cinq places près, et 10 n'étaient pas correctement placés. Nous avions par ailleurs le bon top 12 ! Quant aux femmes, six joueuses de notre top 10 y ont figuré. Enfin, les Trophées Kopa et Yachine nous ont donné raison, à l'inverse du prix du meilleur entraîneur, attribué à Carlo Ancelotti.
La rédaction
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